La fin porte bien son nom puisque cet épisode
marque l'épilogue de la cinquième saison, et pourtant
il pose comme toujours une série de questions dont
les réponses pourraient bien se trouver dans le film
(après vision de celui-ci, veuillez plutôt lire "auraient
pu se trouver dans le film"...). Carter s'amuse une
nouvelle fois à brouiller les cartes et remettre en
cause tout ce qu'on croyait savoir sur les affaires non
classées, tels ces feuilletons d'avant-guerre avec
"Cliffhanger" obligatoire et retournements de situation
à l'épisode suivant.
Mulder et Scully voient dans un jeune prodige du jeu
d'échecs capable de lire dans les pensées le
véritable chaînon manquant. Non pas entre l'homme
et l'animal, mais bien entre l'humain et
l’extra-terrestre. Il développe dans une région cérébral
nommée "le module de Dieu" des pouvoirs
psychiques qui pourraient être à la base de tous les
phénomènes paranormaux connus, et donc de la
totalité des dossiers traités par nos agents spéciaux.
Une nouvelle fois la vérité est ailleurs et le petit génie
de 12 ans ne nous l'envoie pas dire quand il parle de
nos dirigeants actuels : "Ils pensent une chose et en
disent une autre. Ils veulent nous faire croire à leurs
histoires, mais tout ça c'est de la frime".
Sur la télévision, même jugement brutal : "les
Simpson et le Surfeur d'Argent, d'accord, mais Alerte
à Malibu ça vous salit l'esprit" ! Un gamin d'une
pareille lucidité doit disparaître, et c'est bien l'avis de
l'homme à la cigarette. Supposé mort à un moment,
puis entrevu à la fin de The Red and the Black, notre
tabagique finit par trop jouer avec les allumettes dans
le bureau de Mulder qui devient pour le coup le
bureau des affaires incendiées. Une façon de relancer
les dés, comme déjà à la fin de la première saison.
Tout peut arriver désormais, et même d'ouvrir X-files
le film à l'époque de la préhistoire pour une re-lecture
complète de la "mythologie" de la série.
En fait, The End se veut un chapitre charnière
proposant une nouvelle donne. Krycek devient le bras
droit de l'homme manucuré (John Neville), Scully
prend conscience devant Diana fowley (Mimi rogers)
de ses véritables sentiments pour Mulder. Celui-ci,
après bien des errances métaphysiques au cours de
cette cinquième saison, recommence à croire aux
extra-terrestres. Par ailleurs, l'agent Spender
(découvert dans Patient X) serait-il le fils de l'homme
à la cigarette ? Ce dernier manipule-t-il l'homme
manucuré ou bien s'agit-il du contraire ? autant de
questions éludées par un Chris Carter toujours aussi
évasifs : "Tout ce que nous montrons peut avoir
plusieurs significations". C'est bien ce que l'on avait
pu comprendre !
X-Files Le Film (2)
Gillian Anderson / Un mystérieux sex-appeal
"Le mélange du fantasme et de l'intelligence" Pour
Gillian, voici le temps de la séduction. Loin des
tailleurs stricts de l'agent Scully, elle se révèle plus
sexy que jamais. Les fidèles de la série ont suivi
depuis 5 ans sa métamorphose.
T.7.J. : Les fans trouvent Scully très sexy, sans être
provocante. Qu'en pensez-vous ?
Gillian Anderson : N'est-ce pas étrange ? Quand
certains ont commencé à me dire qu'ils jugeaient
Scully très attirante, je n'ai pas compris. Pour moi,
elle ne correspond pas aux stéréotypes de l'héroïne
de télé qui plaît aux hommes : les blondes
plantureuses qui portent des tenues très près du
corps ! Scully ne met pas de mini-jupes, mais je
crois que son sex-appeal vient d'une combinaison
subtile entre son intelligence et ce que l'on devine
sous son tailleur.
T.7.J. : Scully est un personnage complexe.
Comment la préférez-vous ?
G.A. : J'aime de plus en plus qu'elle manifeste les
sentiments qu'elle éprouve. Récemment, j'ai privilégié
ses émotions.
T.7.J. : Lorsque vous avez passé l'audition, il y a 5
ans, qu'est-ce qui vous a séduite ?
G.A. : Plus que tout, j'étais attiré par l'intelligence de
Scully, sa force et la façon dont elle s'oppose à
Mulder. Elle a assez confiance en elle pour exprimer
ses opinions devant celui qui est considéré comme
une légende au sein du FBI. Je me suis sentie très
concernée. Leur relation m'intriguait.
T.7.J. : Que pensez-vous de la relation amoureuse
entre Mulder et Scully ?
G.A. : Nous en avons discuté dès le premier jour et
avons conclu que cela nuirait à l'action, au suspense.
Je suis curieuse de savoir, maintenant qu'il y a ce
petit "plus" dans le film, le baiser échangé, dans
quelle mesure cet amour naissant peut influencer
notre relation dans la série. Et quelles seront les
répercussions sur notre travail.
T.7.J. : Est-il agréable de travailler avec David
Duchovny ?
G.A. : Je préfère que vous passiez à une autre
question (Note personnelle : ils sont vraiment
forts ces journalistes !)
T.7.J. : Vous êtes maman d'une petite Piper (4 ans).
En quoi cela influence-t-il vos choix de carrière ?
G.A. : Je suis simplement épatée par ma fille. Elle
est entrain de devenir une personne merveilleuse.
Nous nous entendons comme des amies. Elle est
incroyablement énergique et intuitive, elle sait me
faire sentir quand je lui manque. Je m'organise en
conséquence. Piper vient me voir sur le plateau tous
les jours. Tant qu'elle sent que je privilégie les
moments avec elle, ma fille est très heureuse.
T.7.J. : Le public de la série est très jeune. Comment
réagissez-vous à cela ?
G.A. : Quand des parents me disent : "J'ai un fils de
4 ans qui est fan de la série", je ne sais pas
comment le prendre. C'est effrayant. Je n'imagine pas
ma fille la suivre à la télé. "X-Files" touche des gens
d'âges, de cultures et de milieux sociaux très
différents, et cela me fascine.
T.7.J. : Scully vous a rendue célèbre. Vous n'avez
pas peur d’être cataloguée ?
G.A. : Je n'ai pas eu de problèmes jusqu'à présent.
Les scénarios que j'ai reçus sont très divers. Dans
mon prochain film, "The Mighty", avec Sharon Stone,
j'incarne une motarde Hell's Angel quadragénaire.
J'essaie de me tenir à l'écart des rôles qui
ressemblent à Scully et, pour l'instant, je n'ai pas
l'impression de porter une étiquette.
X-Files Le Film (2)
X-Files Le Film : Enfin, le baiser ?!
Depuis 5 ans, quatre millions de fans sont au
rendez-vous sur M6. aujourd'hui, la série culte devient
un film. Scully et Mulder nous reservent bien des
surprises dont le baiser est la plus espérée.
Distants à la ville, complices à l'écran, David
Duchovny et Gillian Anderson forment le couple télé
le plus mystérieux et le plus attendrissant dans
années 90. Dans l'univers paranoïaque des "X-Files",
les apparences sont souvent trompeuses. Ainsi
Mulder et Scully doivent se séparer. une épreuve qui
précipite le baiser tant attendu depuis cinq ans.
Hélas, une "tueuse" rôde ...
La vérité est ailleurs. Dans l'art consommé du
mystère, dans la paranoïa créative de Chris Carter,
auteur de la série et du scénario de "The X-Files. Le
Film". Les contours du complot mondial se précisent.
l'existance des extraterrestres ne fait plus aucun
doute, même pour l'agent Dans Scully, la scientifique
sceptique. Et l'embryon d'une résistance armée à
l'invasion prend forme autour de Fox Mulder ... De
quoi satisfaire la curiosité des fans, mais aussi
passionner ceux qui ne suivent pas la série, en
attendant le second film, dont le tournage
commencera en mai prochain.
T.7.J. : Dans "The X-Files. Le film", Mulder et Scully
s'embrassent pour la première fois. Est-il vrai que
vous avez tourné plusieurs versions de cette scène ?
David Duchovny : En fait, nous nous sommes un peu
amusés sur le tournage. Nous avons mimé une
scène d'amour torride contre un mur. mais c'était une
blague, réservée à l'équipe du film. La scène du
baiser ne faisait pas partie du scénario et nous ne
devions pas la tourner.
T.7.J. : Que pensez-vous du tour que prend la relation
entre Mulder et Scully ?
D.D. : J'aime la façon dont elle progresse, avec l'idée
que ce ne soit pas une relation amoureuse. Elle se
développe au fil de l'intrigue, des rebondissements, et
non l'inverse. Avec le recul, cela me paraît plus
logique.
T.7.J. : On dit que, hors caméras, vos rapports avec
Gillian Anderson sont orageux ...
D.D. : On dit tant de choses ... Nous travaillons
ensemble depuis cinq ans et nous sommes encore
vivants ! Bien sûr, les relations sont parfois tendues
... Nous tournons face à face quatorze heures par
jour. Sur le plan professionnel, on s'entend très bien
mais, la journée de travail terminée, nous souhaitons
en rester là. On se parle, mais chacun de nous a sa
propre vie.
T.7.J. : Commant avez-vous obtenu que le tournage
ait lieu désormais à Los Angeles ?
D.D. : Vous voulez connaître la véritable histoire ? A
Vancouver, nous ne devions tourner que le pilote de
"X-Files". Je n'étais chaud ni pour être le héros d'une
série interminable, ni pour m'installer au Canada.
J'habite Los Angeles, j'y ai mes amis et, aujourd'hui,
ma femme. Je tiens à la vie que je mène là-bas.
Lorsque le pilote est devenu série, malgré les
promesses qui m'avaient été faites, on m'a annoncé
que, pour de nombreuses raisons, nous devions
rester à Vancouver. Mais on m'a juré que ce n'était
que pour un an ... Puis j'ai épousé Tea. Elle travaille
à Los Angeles et je ne me suis pas marié pour vivre
loin de mon épouse. On m'avait menti pendant cinq
ans, le moment était venu de tenir les promesses et
de rapatrier "X-Files" en Californie.
T.7.J. : Jusqu'à quand allez vous interpréter Fox
Mulder dans la série ?
D.D. : Je viens de signer pour deux années encore.
Après, rideau, pour toujours.
T.7.J. : Vraiment ?
D.D. : Sûr. A 99%. Si je change d'avis, je promets de
vous le dire. Je souhaite avoir le temps de me
consacrer au cinéma comme je voudrais. En juillet
dernier, je n'ai eu que trois semaines pour tourner
"Playing God". Et seulement trois mois pour préparer
ce film. Je ne veux pas refaire cette erreur.
T.7.J. : Souhaiteriez-vous que "X-Files" devienne,
comme "Star Trek", une série de films ?
D.D. : Je pense que les personnages sont
intéressants et Chris Carter est très motivé. Le projet
d'une ou plusieurs suites est en train de se réaliser.
Pour moi, ce serait l'idéal. Je pourrais continuer à
incarner Fox Mulder, tout en faisant carrière au
cinéma.
"X-Files. Fight The Future". En découvrant, dans une
grotte texane, le crâne fossilisé d'un homme
préhistorique, un petit garçcon ne se doute pas qu'il
vient de libérer les forces du mal ... Depuis 35000
ans, un virus extraterrestre attend, tapi, ses proies
humaines. Mais Dans Scully et Fox Mulder
découvrent les installations secrètes où le Syndicat
de l'ombre tente de maîtriser l'envahisseur. Nouveau
venu dans "X-Files": Martin Landau, héros de
"Mission : Impossible" et "Cosmos 1999", s'apprête à
faire des rélélations capitales a l'agent Mulder.
Scully, cobaye du seul espoir de la race humaine : le
vacin anti-virus.
Un enfant pour Tea au printemps
La rumeur l'annonçait depuis des mois, la nature le
confirme. La femme de David Duchovny, Tea Leoni,
héroïne d'"Une fille à scandale", attend un bébé pour
le printemps. Au début de l'été, David était ravi d'avoir
quitté Vancouver pour los Angeles car il voulait rester
auprès d'elle et fonder une famille. Il n'aura pas perdu
de temps. "Nous avons acheté une grande maison à
Malibu. Tea est la femme de ma vie et elle sera une
formidable maman. Elle m'a d'ailleurs confié cet été
qu'elle désirait une famille nombreuse. Moi, je suis
d'accord pour deux ou trois enfants, pas plus. Un
seul, cela me parait un peu triste ... "
Contrairement à quelques ragots circulant ici et là,
Jodie Foster et Richard Gere n’interprètent pas Dana
Scully et Fox Mulder dans la version ciné de la série
fantastique la plus populaire des années 90. Gillian
Anderson et David Duchovny reprennent bel et bien
du service sous la tutelle d’un Chris Carter toujours
accro du complot. Un complot grand format
désormais, conséquence d’un pacte entre quelques
gros légumes humains et une malveillante civilisation
extraterrestre. Tous les espoirs étaient donc permis
avec cette adaptation des Affaires Non Classées vers
le cinéma. Et pourtant ...
" Lorsque j’ai vu l’épisode Duane Barry projeté sur
l’écran de cinéma du Musée de la Radio et de la
Télévision, je me suis dit : Super ! X-files en grand
format, ça fonctionne rudement bien ! ". Ainsi naît
dans la tête de Chris Carter l’idée de franchir le
Rubicon. D’arracher Fox Mulder et Dana Scully des
exigus plateaux TV pour les emmener vers ceux,
nettement plus spacieux, du cinéma. Une opération
qui de toute manière aurait tôt ou tard eu lieu :
audimat oblige, les séries à succès deviennent
automatiquement des films. Après Le Fugitif, Mission
Impossible, Le Saint, Chapeau Melon et Bottes de
Cuir et avant Les Mystères de l’Ouest, quoi de plus
normal que X-files pousse les meubles pour élargir
son espace d’investigation surnaturelle.
C’est durant les vacances de Noël 1996, dans un
hôtel d’Hawaii, que Chris Carter concrétise le rêve de
voir sa série devenir film. Il n’est pas seul. A ses
côtés, Franck Spotnitz, l’un des piliers de X-files,
gamberge de concert. Neuf jours durant, les deux
hommes bossent d’arrache-pied à l’écriture d’un
scénario de long métrage. Neuf jours à écrire un
super-épisode d’X-Files, jonction entre les cinquième
et sixième saisons de la série. Naturellement, Carter
et son lieutenant construisent leur récit sur la thèse
du complot extraterrestre, alias " la mythologie " à la
télévision. " Dès le départ, à l’instant même où X-files
est devenu un film, j’ai su que son scénario illustrerait
le thème de la conspiration gouvernementale. Il s’agit
là du coeur, de l’âme de la série ". Et Chris Carter
d’embrayer sur la quête de Mulder le Martien, la
disparition de sa soeur, le cancer miraculeusement
guéri de Scully, l’Homme à la Cigarette et cette
fraternité de hauts fonctionnaires qui statuent sur le
sort de l’humanité sous les lambris de cossus salons
...
" Tous les éléments du film appartiennent à la série "
poursuit Chris Carter, " mais tout y est plus gros,
plus spectaculaire, plus sophistiqué. Le scénario
exigeait qu’on mette le paquet ". 63 millions de
dollars exactement pour X-files cinéma, contre 2,5
pour le plus onéreux des épisodes. A ce tarif là,
Carter & cie peuvent effectivement surenchérir dans
les effets spéciaux, les décors. Le tout en
cinémascope dolby surround. L’ordinaire de tout
mastodonte hollywoodien. " 80 % de ce que nous
montrons dans ce film aurait été impossible à
concrétiser à la télévision " corrobore Rob Bowman,
le réalisateur élu. Le pourcentage inclut un prologue
situé 35000 ans dans le passé avec hommes
préhistoriques à l’appui (clin d’oeil à 2001, L’Odyssée
de l’Espace ?), la très dévastatrice explosion d’un
bâtiment fédéral de Dallas, l’intrusion de Mulder et
Scully dans une titanesque ruche, l’exploration d’un
funèbre engin spatial dont les déments proportions
renvoient au vaisseau mère d’Indépendance Day, son
décollage ... Et, clou du spectacle, un glacier qui
s’écroule par plaques immenses derrière les agents
du FBI ... Des morceaux de bravoure généralement
ficelés avec panache, en phase avec la série originale
malgré une économie radicalement différente. " Les
effets spéciaux ont englouti un fort pourcentage du
budget " signale Chris Carter. " J’ai d’abord été
surpris, puis étonné, puis choqué par leur coût
prohibitif à l’écran comparé à celui, dérisoire, de la
télévision : il faut multiplier le prix par dix. Mais pour
obtenir un résultat décent, il n’existe pas d’autre
choix. "
Si Chris Carter s’inquiète d’un budget inflationniste
par rapport à son expérience télévisuelle, il se soucie
davantage encore de ne pas perdre en route l’esprit
X-files. Et qui de mieux pour le rassurer dans cette
adaptation que Rob Bowman, l’un des réalisateurs
les plus talentueux de la série. Le plus productif
aussi puisqu’il signe vingt-cinq épisodes répartis sur
cinq saisons. " Pour le poste de réalisateur du film,
j’avais le choix entre plusieurs personnes. J’aurais
d’ailleurs pu moi-même le tourner. Si j’ai finalement
retenu Rob, c’est pour sa loyauté de la première
heure à mon égard et envers les principes de base de
la mythologie que nous avons développée au fil des
années. Je crois que personne n’était mieux placé
que lui pour réaliser ce film. De plus, il comprend les
techniques narratives, il sait comment effrayer le
public. Il possède également cette fibre " grand écran
" que nous avons toujours essayé d’imprimer à la
télévision ". Reste que le cursus cinéma de
l’intéressé se réduit, avant X-files, au modeste et
inédit Airbone, comédie étudiante branchée
skate-board.
Produit par Mel Gibson sous la bannière Icon
Entertainment, Airbone est un nanar qui vaut à son
auteur d’acquérir une certaine réputation. " A la sortie
du film, j’ai reçu des tas de propositions. Des studios
Disney surtout. Mais mes goûts vont vers quelque
chose de nettement plus sombre, vers le paranormal.
Lorsque j’ai vu à la télévision la bande annonce de
l’épisode pilote de X-files, j’ai aussitôt demandé à
mon agent d’enquêter au sujet de cette nouvelle série
". Et Rob Bowman de remonter le courant. Jusqu’à
rencontrer Chris Carter et de le convaincre, par son
enthousiasme et son professionnalisme, de lui
laisser diriger un épisode. Ultra-motivé, Rob Bowman
impose son talent. De manière bien plus personnelle
que sur l’impressionnante kyrielle de séries
fantastiques auxquelles il a participé : Stark Trek :
Next Generation, Futur Immédiat, Werewolf, Code
Quantum, Dark Shadows, VR5 et Mantis ... Il
collabore également à Booker, McGyver, 21st
Jumpstreet et au canin Tequila & Bonetti.
Rob Bowman ne semble aujourd’hui pas prêt de
revenir au tout venant de la télévision américaine.
Même si le box-office US de The X-files le film
plafonne à 70 millions de dollars (ndlr : 83 millions fin
septembre) (honorable sans plus en regard du
phénomène), les studios lui font les yeux doux. C’est
ainsi que Warner Bros négocie actuellement avec lui
la possibilité de reprendre à Ridley Scott les rênes de
la mise en scène de Je suis une Légende, thriller
post-apocalyptique où Arnold Schwarzenegger devrait
jouer les Van Helsing face à une race de vampires
mutants.
" Au sujet de The X-files le Film, le challenge a
surtout résidé dans la restitution de l’atmosphère de
la série alors que les conditions de tournage
différaient énormément de celles que je connaissais
à la télévision. Les délais, plus souples, nous
donnaient la possibilité de faire davantage de prises
pour chaque séquence. Quelque chose de très
appréciable " continue un Rob Bowman satisfait des
largesses du cinéma. Un confort peut-être
excessivement douillet, un rien anesthésiant puisque
l’accès de Scully et Mulder au cinéma ne se solde
pas par une franche réussite. Si visuellement le
cinéaste tire son épingle du jeu, la mayonnaise ne
prend que par intermittence. La tension ne monte pas
très haut sur le thermomètre de l’angoisse, les héros
pavoisent et le récit se perd dans les brouillards et
fumigènes du fameux Complot. Bilan mitigé pour un
spectacle honorable. Un peu décevant, en dépit de
quelques heureuses initiatives. A l’instar de cette
séquence où, passablement beurré, Mulder se
soulage la vessie contre une affiche d’Independence
Day. A ses côtés, Martin Landau (dans le rôle d’un
pseudo-Gorge Profonde officiellement poursuivi pour
pédophilie) arrose le même mur.
Les aliens en planque, les conspirations et la
paranoïa lui réussissent tout de même mieux.
Surtout que Rob Bowman n’aborde pas son X-files
grand format comme une classique agression
extraterrestre. Qu’elle soit insidieuse et discrète
(L’Invasion des Profanateurs) ou voyante et
tapageuse (Independence Day). A l’option radicale de
la science-fiction, le cinéaste préfère le traitement
plus feutré, plus nuancé et crédible du thriller
politique. Un choix entériné par Chris Carter. " parmi
les films qui m’ont le plus influencé dans la création
de X-files, il y a d’abord Les Hommes du Président.
Les mensonges du gouvernement à propos du
Watergate ont considérablement pesé sur mon sens
moral et ma conscience politique. A 16 ou 17 ans, la
disparition de toute confiance, de toute foi dans les
dirigeants de votre pays a de quoi vous traumatiser ".
Les magouilles de Richard Nixon et de sa clique de
barbouzes indélicats affectent si profondément Chris
Carter ado que, une quinzaine d’années plus tard, les
investigations surnaturelles de Scully et Mulder
distillent de la suspicion à haute dose. La vérité es
ailleurs. Sûrement pas dans les déclarations
officielles et les communiqués de presse ...
Co-scénariste, Franck Spotnitz s’avère tout aussi
méfiant que le créateur d’Aux Frontières du Réel : "
The X-files le Film est un authentique thriller politique.
A ce titre, nous revenons au cinéma des seventies.
Aux Hommes du Président bien sûr, mais également
à A Cause d’un Assassinat. Difficile dans ses films
de deviner en quel personnage vous pouvez avoir
confiance, en qui le héros peut se raccrocher sans
risquer sa vie ". Daniel Sckaheim, l’un des
producteurs, abonde dans ce sens. " A l’image de la
série, le film synthétise les doutes de l’opinion
publique américaine vis-à-vis de la Maison Blanche et
de certaines administrations. Le public a le sentiment
qu’on lui cache toujours quelque chose. Le
Watergate et Roswell ont implanté ce scepticisme
ambiant ".
Ca magouille donc dans les plus hautes sphères
gouvernementales et dans les officines toutes
puissantes dont les gourous scellent le destin de
l’humanité entre deux verres de cognac. Le complot :
l’union forcée de la race humaine et de créatures
d’une autre galaxie. En activité sur terre depuis la
nuit des temps, ils se présentent sous la forme d’un
liquide, la " peste noire " qui s’introduit dans les
corps pour en prendre le contrôle. Mieux vaut isoler
les contaminés, quitte à les enterrer vivant. Le Grand
Complot ignore toute pitié, y compris pour ses
propres lieutenants, victimes malgré eux de l’alien.
Cet alien hybride qui se développe dans une
enveloppe humaine, incubateur d’une nouvelle espèce
destinée à régner sur le monde. Evidemment, Mulder
et Scully s’emploient à sauver la Terre et,
évidemment aussi, ils y parviennent. Mais au-delà du
générique de fin de The X-files le Film, le complot
perdure, prompt à nourrir la sixième saison de la
série. Le maïs transgénique, pièce importante du
puzzle, sera cultivé ailleurs par les ingénieurs
agronomes : loin des regards indiscrets et de la
maladive curiosité de Mulder ...
La curiosité est un vilain défaut. Surtout de l’avis de
Chris Carter, gourou sourcilleux de la confidentialité
du tournage de The X-files le Film. Si quelques
visiteurs montrant patte blanche sont admis
(Leonardo di Caprio et James Cameron notamment),
les journalistes et fans sont strictement interdits de
séjour sur le plateau. D’où, inévitablement, des
indésirables à l’affût de la moindre information, de la
moindre image. " J’ai fait de mieux pour protéger le
secret du film. Dans l’intérêt des spectateurs "
témoigne le producteur. " Malgré notre vigilance, il y
avait encore des taupes et des espions dans les
parages. Un tabloïd a publié des photos prises
clandestinement depuis une fenêtre. J’ai tenté d’en
empêcher la publication. En vain. Je n’aime pas trop
me comporter ainsi. En chien de garde. Mais, pour
préserver l’effet de surprise, avais-je le choix ? Avec
Internet, il est désormais impossible de contrôler
quoique ce soit. C’est un gigantesque organe de
presse où chacun publie de ce qu’il veut. Tout le
monde a accès à cette information. Tous les films
désormais sont confrontés à ce problème ".
Les indiscrets donnent du fil à retordre à Chris Carter
et son pool d’avocats. Les Américains d’abord. Mais
également des espions qui viennent du froid. Témoin
ce jeune Suédois de 16 ans (ndlr : c’est le site
d’Andy http://home4.swipnet.se/~w-49193/) menacé
de procès pour avoir publié sur son site des extraits
du scénario. Il avait pourtant eu le mérite de parvenir
à déjouer les drastiques mesures de sécurité du film.
Les mesures en parfaite symbiose avec le climat
paranoïaque que développe le récit. Impossible de
photocopier un manuscrit du script car les caractères
y apparaissaient en rouge sur fond noir. N’en était en
possession qu’un nombre très réduit de personnes,
lesquelles avaient signé une clause de confidentialité
les exposant à des poursuites judiciaires en cas de
fuite. La plupart des collaborateurs se contentaient
de quelques pages dûment sélectionnées au jour le
jour. Toutes codées et ingénieusement piégées grâce
à ce " mouchard " que représente un mot différent
selon les pages et les exemplaires. Un jeu d’enfant,
dans ce cas, de repérer le félon à la cause X-files. !
Gillian Anderson : " Entre nous, c'est un peu
compliqué "
"The X-Files, le film" va ravir les fans de Scully et
Mulder. Le scénario a prévu une idylle entre les deux
héros, ce que les fidèles de la série attendaient. Rien
n'a filtré de l'intrigue durant le tournage. Pour Chris
Carter, le scénariste, il était essentiel de préserver
cette atmosphère de mystère qui est aussi dans la
série. Elément qui ajoutait au suspense. Comme je
suis d'un naturel peu bavard, cela m'arrangeait de me
taire.
Le tournage fut-il dur ?
Pour certaines scènes, oui. Notamment, celle qui se
déroulent dans la grand nord. On l'a tournée dans les
studios de la Fox, à Los Angeles, on grelottait de
froid, glacés jusqu'aux os !
"The X-Files" a fait un très bon score au box-office
américain. Prête pour une suite ?
Oh, cela ma plairait ! Mais le rythme des tournages
de la série est trop soutenu en ce moment.
Ne craignez-vous pas d'être catalogué dans un rôle ?
Jusqu'à présent, j'ai joué des personnages à l'opposé
de Dana Scully . C'est le cas de Dancing about
Architecture que je viens de tourner avec Sean
Connery, Dennis Quaid et Gena Rowlands. C'est un
très beau film qui a pour thème la confiance en
amour. C'est exactement le type de film auquel je
souhaite participer. Les productions à gros budget ne
m'intéressent pas, je préfère l'émotion à l'action !
Avec David Duchovny, c'est toujours la mésentente ?
Entre nous, il est vrai, c'est un peu compliqué.
Disons que nous faisons pas mal de concessions
l'un et l'autre. Mais, dans l'ensemble, on arrive à
s'entendre.
Au début, n'avez vous pas pris ombrage au fait qu'il
ait eu plus de succès que vous ?
A l'époque, j'était enceinte. Je ressemblais plus à
une mère de famille qu'à un sex-symbol. Les médias
parlaient de David, de son coté sexy. Je n'étais pas
jalouse, mais l'attention générale se reportait sur
David, alors que je me donnais autant de mal que lui
dans mon travail sur le tournage.
Quelle qualité reconnaissez vous à votre partenaire ?
David a énormément d'humour. Sur un tournage, il
apporte une dose de légèreté. Et ça c'est vraiment
appréciable.
Sur quel acteur se porterait votre choix, si vous
deviez lui être infidèle ?
J'aimerai donner la réplique à Anthony Hopkins,
Johnny Deep, Robert Duvall ou DeNiro. Du coté des
actrices, j'admire Emma Thompson, Jodie Foster.
Depuis cinq ans, votre vie à beaucoup changé.
Je me suis mariée, j'ai eu une petite fille, puis j'ai
divorcé. J'ai changé, j'ai mûri, je me sens
aujourd'hui plus forte. Le fait d'avoir un enfant y est
pour beaucoup. J'adore me sentir mère, cela renforce
mon attachement à l'existence.
Piper, votre fille, vous accompagne sur les tournages.
Plus elle grandira et moins elle pourra le faire, elle va
bientôt aller à l'école à temps plein. Piper est une
enfant très sociable. Je l'adore !
La série se tourne à Los Angeles. Sans regret pour
Vancouver ?
J'ai pris l'habitude de ma partager entre les deux. Ma
fille ira à l'école à Los Angeles. Moi, je retourne
souvent à Vancouver, c'est une ville que j'aime.
Quelle mère êtes-vous ?
Je suis patiente, pleine d'amour et d'attention envers
Piper. Il m'arrive de m'amuser avec elle comme une
gamine.
David Duchovny : " Je ne souhaitais pas rempiler "
Avez-vous participé à l'élaboration du film ?
Impossible ! Pendant la préparation, je tournais la
série. Toutefois, avec les auteurs, nous collaborons
en permanence. Je me considère en quelque sorte le
garant de Mulder. Je parle pour lui. Quand je sens
qu'une situation ne colle pas, je m'empresse de le
signaler.
Qu'est ce qui fut le plus difficile sur le tournage ?
Tourner à la télé, c'est crevant, mais ça vous oblige à
rester concentré. Dans une grosse machine
hollywoodienne, le pire, c'est l'attente ! Et surtout un
film d'action, l'interprétation passe après la technique.
Le challenge devient de ne pas s'endormir. A tout
moment, il faut se tenir prêt, alors que l'équipe
s'active pour vérifier si les explosions, la lumière sont
ok.
Ressemblez vous à Mulder ?
Au contraire. Comme tout acteur, je prend des
choses en moi et les insuffle au personnage.
Cela-dit, il m'influence aussi. Sans aller jusqu'à me
convaincre de l'existence des aliens, il m'a appris que
la magie, l'irrationnel, sont parfois palpables.
Cependant, vous semblez parfois las de la série.
Voilà comment ça se passe : vous signez pour un
épisode, pour six, puis pour un an et sans vous en
rendre compte, vous voilà embarqué pour cinq ans.
Au début, vous n'êtes pas bien payé. Mais si, deux
ans plus tard, la série est encore à l'antenne, cela
veut dire qu'elle rencontre un franc succès. Alors
vous renégociez votre contrat et restez deux ans de
plus. Je ne souhaitais pas rempiler, mais je voulais
toucher ma part du succès. Situation perverse. Quant
à savoir quand nous arrêterons, c'est le public qui
décide, pas nous.
Allez vous tourner d'autre films d'action ?
J'aime " The X-Files ". Tourner des films comme
celui-là me va, mais je préférerais être héroïque dans
la vie et incarner des personnages plus artistiques.
Je n'ambitionne pas à tout prix d'être le héros de
service, parce que c'est ce qu'il y a de moins subtil à
interpréter.
Quel genre vous tente ?
J'aime le comique dont ma femme m'abreuve. Tea est
la championne de l'imitation de Charlot. Elle me fait
hurler de rire. Elle ne craint pas de mettre à mal sa
beauté en faisant le pire . C'est rare chez une actrice.
Tournerez-vous ensemble ?
Si le script est bon et qu'elle est d'accord, pourquoi
pas ! Mais Tea accorde plus de valeur à notre relation
qu'au travail.
On vous décrit comme un séducteur. Qu'en pensez
vous ?
Si je nie, je vais passer pour un hypocrite, si je vous
dis : "Oh, oui ! Je me trouve un tombeur épatant",
vous allez me trouver imbuvable, et vous aurez
raison, car à se comporter ainsi, rien ne peut vous
arriver de bon. Je me contenterai donc de vous dire :
"Demandez à Tea !"
Dans cette adaptation de la série culte, le plaisir
l'emporte sur les regrets.
L'histoire : Un enfant emporté par une étrange
maladie au contact de curieux ossements, un
immeuble fédéral détruit par une explosion ... il n'en
faut pas plus pour que Mulder et Scully se mettent à
enquêter malgré leurs supérieurs ...
Que vous soyez fan de la série culte X-files et que
rien de tout ce qu'on veut vous cacher à propos des
ovnis, des phénomènes paranormaux, et des
complots du gouvernement, des nazis ou des
scientifiques, ne vous soit étranger, ou que vous
soyez un inculte total des aventures aux frontières du
réel de ces deux agents un peu spéciaux du FBI que
sont M. Fox Mulder et Mlle Dana Scully, vous aurez
le même sentiment devant cette adaptation cinéma,
écrite par le créateur de la série, Chris Carter, et
mise en scène par un de ses réalisateurs, Rob
Bowman : vous serez partagés.
Entre le plaisir et les regrets : même si le premier
l'emporte sur les seconds. Débarrassons-nous
d'abord des regrets : toute la dernière partie du film,
véritable cocktail de l'"Alien" de Jeunet, des
"Aventuriers de l'arche perdue", de "Rencontres du
troisième type". Les extraterrestres ressemblent bien
à ceux qu'on a déjà vus au cinéma, et le grand
spectacle (passage obligé du cinéma ?) n'apporte
rien d'autre que du bruit et de la poudre aux yeux.
Dommage ... dommage, car la séduction était bien là
au départ.
Et le plaisir au rendez-vous. D'abord, pour les fans,
grâce à ces petits clins d'oeil que sont, au détour des
images, les passages rapides des incontournables
de la série (l'homme à la cigarette, le directeur adjoint
Skinner, les trois Lone Gunmen).
Et ensuite, pour tous, grâce à ce climat incroyable
qui règne ici, à cette étrange tension dont on ne sait
pas réellement sur quoi elle repose, mais qui est
tellement bien rendue qu'elle plane comme une
menace et vous laisse l'oeil aux aguets, l'esprit en
alerte, le corps tendu, le souffle retenu ... de quoi
vous rendre, vous aussi, paranoïaque !
Enfin, une grande partie du plaisir qu'on prend, on le
doit à ces deux comédiens étonnants que sont
Gillian Anderson et David Duchovny, dont le charme
vient justement de leur jeu en creux - chose si rare
au cinéma. C'est comme pour l'atmosphère : on ne
sait à quoi tient leur impact. Peut-être même est-ce
une illusion. Mais c'est justement cette interrogation
qui est délicieuse ...
Scully et Mulder débarquent sur grand écran.
L'occasion pour Gillian Anderson et David Duchovny
de se livrer à coeur ouvert. Et de faire l'état véritable
de leurs relations ...
Le temps est brumeux sur Los Angeles. Tout comme
l'humeur du vigile à l'entrée du plateau numéro 8 des
studios de la Fox où se tournent les épisodes de
X-files. Contrôle d'identité, du laissez passer ... a
l'intérieur retentit le générique de fin. Les portes
s'ouvrent. Gillian Anderson et David Duchovny
remercient les techniciens et accueillent Télé Star
pour un entretien exclusif.
La série, le cinéma X-files, le film arrive en France,
les relations entre Mulder et Scully à l'écran et dans
la vie avouent tout. Avec humour !
TéléStar : Vos millions de fans en rêvaient. Vous
l'avez enfin fait "X-files, le film" sort le 21 octobre sur
nos écrans. La série, elle, continue de battre des
records. Ce succès planétaire vous étonne ?
Gillian Anderson : Je suis stupéfaite ! Cet
engouement me dépasse, me donne le vertige et finit
même parfois par me saouler. J'en ai assez de parler
toute le journée de moi, encore de moi, toujours de
moi !
David Duchovny : Il y a, c'est vrai, un côté
narcissique et malsain à être dans tous les
magazines, toutes les émissions de télévision. Ou
même nu sur Internet ! Je crois, Gillian, qu'il va falloir
que nous nous échappions dans une autre dimension
!
TéléStar : A quoi attribuez vous ce fantastique d'
X-files ?
David Duchovny : D'abord au génie de Chris Carter, le
créateur. Son écriture et son esprit sont fascinants. Il
a su donner naissance à une série culte.
Gillian Anderson : Pour moi, l'une des raisons du
succès tient à ce que la série soulève des questions
philosophiques et métaphysiques qui passionnent le
public. Et puis, il y a aussi l'alchimie qui existe entre,
David et moi.
TéléStar : Pas plus qu'une simple alchimie ?
David Duchovny : Pas de sexe entre Mulder et
Scully. Uniquement de la franche camaraderie.
Penser qu'il y a quelque chose de plus entre nous
m'amuse. Avec Gillian, on cultive l'illusion d'une
romance.
Gillian Anderson : Même si on ne s'embrasse jamais
à l'écran, le public sent bien, par un regard ou une
certaine sensualité émanant des dialogues, qu'il
existe un lien romantique entre nous. A l'imagination
de faire le reste.
David Duchovny : Et puis je ne suis pas certain
qu'une relation sexuelle apporterait grand chose à
nos personnages et au bon fonctionnement de la
série.
TéléStar : Mais de là à vous appeler, dans la série
comme dans le film, par vos noms de famille plutôt
que par vos prénoms ...
Gillian Anderson : Nos personnages doivent garder
une certaine distance entre eux. S'appeler Mulder ou
Scully accentue le sérieux de leurs relations
professionnelles. Mais il arrive que dans des
situations plus intimes ou plus dramatiques nous
nous appelions Fox et Dana pour montrer qu'il existe
une réelle affection entre nous.
David Duchovny : Moi, j'essaie de garder mes
distances, loin de cette femme fatale ! C'est dur,
mais je fais de mon mieux !
TéléStar : Quelles sont les principales différences
entre la série et le film ?
Gillian Anderson : Le temps ! Nous avons bénéficié
de davantage de temps pour les répétitions et le
tournage. En télévision, on ne vous laisse pas une
seconde pour souffler.
TéléStar : Au delà de X-files, quels sont vos projets ?
David Duchovny : Moi, j'ai toujours rêvé, d'être
basketteur. Un rêve auquel j'étais le seul à croire ...
Gillian Anderson : David est un excellent basketteur.
On a même utilisé ses talents lors d'un épisode. En
fait, je crois que nous cherchons tous deux, des
longs métrage pour assurer l'après X-files.
David Duchovny : Le cinéma, c'est vrai, me plaît
énormément. Récemment j'ai joué dans un film dont
je suis très fier, "Playing God". Et cela m'a fait du
bien d'incarner autre chose qu'un agent du FBI.
J’aimerais aussi un jour tenter l'aventure de la mise
en scène.
TéléStar : Vous qui passez votre temps parmi les
extraterrestres et les phénomènes paranormaux, en
quoi croyez-vous ?
Gillian Anderson : Vaste programme ! Je crois qu'au
dessus de nos vies plane un mystère, c'est ce qui
fait précisément toute la beauté de l'existence.
TéléStar : Avez-vous le sentiment d'être devenus un
exemple pour la jeunesse ?
David Duchovny : J'espère bien que le public n'admire
pas nos personnages, mais nous ! Qui aurait envie
de ressembler à cet intoxiqué du travail qu'est Mulder
ou à cette Scully qui bosse 30 heures sur 24 pour
échapper à toute relation humaine. Vous parlez d'un
exemple !
TéléStar : Y a-t-il des questions que vous vous posez
l'un par rapport à l'autre sans jamais avoir osé en
parler ?
Gillian Anderson : Oui, ça m'est arrivé.
David Duchovny : Plus qu'on ne peut l'imaginer !
TéléStar : C'est peut-être le moment de vous
expliquer, non ?
David Duchovny : Ok, Je commence, Gillian, si je
t'agace autant, comme tu aimes à le faire croire,
comment fais-tu pour me supporter depuis tant
d'années ?
Gillian Anderson : La grande professionnelle que je
suis a appris à faire abstraction des aspects les plus
désagréables de son métier. Tu sais, à mes débuts,
j'ai dû avaler des couleuvres plus grosses que toi. Ne
te donnes donc pas autant d'importance que ça, mon
petit David ! (Elle éclate de rire). A mon tour !
Pourquoi, à l'époque, ne m'avoir jamais parlé de ta
liaison avec Tea Leoni ? je n'ai même pas été invité
au mariage ...
David Duchovny : Tu m'en veux encore ? Tu sais a
force de jouer "X-files", garder le secret sur une
opération confidentielle est devenu chez moi une
seconde nature.
Gillian Anderson : Tu peux bien me l'avouer
maintenant : entre Tea et toi, ce fut le coup de foudre
?
David Duchovny : Lors de notre première rencontre,
Tea ne m'a pas fait plus effet que cela. Ce fut un
coup de foudre à retardement. Franchement : Il y a
bien une ou deux choses que tu aimes chez moi ?
Gillian Anderson : Tu es un garçon sincère et drôle.
Deux qualités que l'on trouve rarement réunies chez
un homme.
Gillian Anderson : Penses-tu avoir attrapé la grosse
tête ?
David Duchovny : Je suis en paix avec moi même.
Même si les gens passent leur temps à me dire qu'ils
m'adorent. Vérification faite, ils me trouvent moins
intéressant que Mulder ! Quel serait ton plus grand
bonheur ?
Gillian Anderson : Parvenir à briser mon image de
femme distante et cérébrale. Le contraire de ce que
je suis dans la vie. Sinon, l'un de mes plus grands
rêves serait de jouer Sissi impératrice ! Ah, les robes,
les valses, les soupirs de pâmoison dans les bras de
l'archiduc d'Autriche ... Rien que d'y penser, cela me
donne des frissons !
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